Deftones – Diamond Eyes


Oui, il est dans les bacs depuis près de deux mois maintenant . Deux mois qu’il attend d’être en une de JuBox. On dit quoi déjà? Mieux vaut tard que jamais, n’est-ce pas?

Alors ne tardons pas trop et rentrons dans le vif du sujet. Deftones, ce groupe de rock, entre metal, hardcore, emo, nappes électroniques, gros riffs profonds et lourdes basses nous a fait patienter quatre années avant de sortir enfin un septième album du nom de Diamond Eyes. Une attente pleinement justifiée par un contexte douloureux, leur bassiste Chi Cheng ayant eu un grave accident de la route l’entraînant dans un coma malheureusement encore d’actualité. Deftones était alors à cette époque en pleine préparation d’un album qui devait s’intituler Eros. Mais le tragique événement a comme conséquence la mise en pause à durée indéterminée du projet. Cependant, souhaitant toujours être présent dans le paysage musical, Deftones fait alors appel à un autre bassiste, Sergio Vega, pour remplacer temporairement Chi Cheng. Pas question pour le groupe de travailler sur Eros sans leur bassiste d’origine. L’aventure Diamond Eyes débute alors.

Un album dans la pure tradition deftonienne. Une ambiance mélancolique, sombre, un son à 360°, envoûtant et résonant, des guitares naviguant entre violents riffs et airs mélodieux, un son de batterie à la réverbération spatiale, le tout accompagné de la voix singulière, enivrante et énergique de Chino Moreno. C’est sans doute le seul aspect que l’on peut reprocher à cet album. Le manque d’audace et de surprise. Du Deftones se rapprochant parfois de l’ambiance White Poney, album sorti en 2000. Mais l’écoute est plus qu’agréable, les morceaux sont efficaces, du très bon Deftones à consommer sans modération. Chi Cheng est irremplaçable mais les lignes de basse de Sergio Vega s’intègrent sans problème à l’esprit du groupe.

L’emo prend de temps en temps le dessus sur la hargne métalleuse comme dans les morceaux Beauty School, This place is death et Sextape, mais bien entendu, le gros son heavy est toujours présent, que ce soit dans le titre éponyme Diamond Eyes, le single Rocket Skates (voir la vidéo sur JuBox) ou encore Cmd-Ctrl. Et même si Royal me rappelle trop Korea ou Prince revient à Rx-Queen (tous des titres de White Poney), je reste malgré tout satisfait par l’album, sans doute à cause de la longue attente et que du pur Deftones ne fait jamais de mal.

L’ambiance obscure et mélancolique se retrouve non seulement dans les nappes délivrées par le clavier que dans les paroles déversées, parfois hurlées par Chino, qui réitère souvent le sauvetage d’une personne (sans doute Chi Cheng) et l’envie de s’échapper. On s’échappe avec lui, son groupe, en n’oubliant pas un petit headbanging pour la forme.

Site officiel de Deftones.

Et puis on se fait plaisir, un back in the days, un Back to School:

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