Christophe, repose en paix

Le Beau bizarre s’est éteint.

Christophe Jubox

Il y a des monuments qu’on pensait éternels. Le dandy s’est éteint et rejoint les paradis perdus.

« Dandy un peu maudit, un peu vieilli »

Christophe, « Les Paradis perdus »

L’élégance naturelle du personnage était rare. Ses mélodies et sa poésie touchent en plein cœur : on est toujours dans l’intime, avec Christophe, dans les émotions et les fêlures à portée de main, brutes, sans artifices. avec une douceur angélique.

Il était connu pour sa vie nocturne, ses errances en boîte et ses nuits qui finissent au petit matin, chez lui, dans son appartement de Montparnasse. Seule une oxymore parfaite peut définir la complexité de Christophe. Le beau bizarre remplit cette tâche à merveille.

« Je suis le beau bizarre, venu là par hasard
L’alcool a un goût amer, le jour où c’était hier »

Christophe, « Le Beau bizarre »

Son dernier album m’avait enivré et bluffé. J’ai une passion immense pour les artistes qui se réinventent constamment (Kanye, André 3000, les Daft entre autres) et Christophe a une fois de plus confirmé cette évolution permanente avec son ultime opus. Le chef d’œuvre, « Dangereuse », me revient fréquemment depuis sa sortie comme une ritournelle.

« Treize heures, trésor. Des ombres elle me cache »

Christophe, « Dangereuse »

Je tiens à finir cet hommage avec ce morceau admirable de 9 minutes dans lequel Christophe raconte tout un pan de son histoire familiale. « Le Dernier des Bevilacqua » est épique, tendre et flamboyant. Un condensé de Christophe.

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